AUCASSIN ET VIOLETTE
Chanté – Fables du 12èmesiècle
Mise en français moderne par Gustave Michaud
Illustrations de Léon Carré
Éditions d’Art Piazza à Paris
Un des 500 exemplaires non numérotés sur papier pur chiffon de Rives
Année 1929 – non paginé
Broché – format 19x25,5 – 12 planches couleurs hors-texte – lettrines – culs-de-lampe – nombreux décors - jaquette à rabats illustrée
Thèmes : littérature ancienne, moyen âge
État : bon état, une pliure au coin supérieur du 1er plat, 2 scotchages en liaison basse des plats et du dos, une coupure de 6 cm au niveau de la liaison haute 1erplat et dos désolidarisant partiellement les 1er cahiers, intérieur propre. Mériterait une reliure ou une restauration de la couverture.
Repères
Aucassin et Nicolette est une œuvre littéraire de la fin du 12ème siècle ou de la première moitié du 13ème siècle, composée en picard alternativement en prose et en vers. Cette fable chantée et récitée, souvent qualifiée de petit chef-d'œuvre, est unique à plus d'un titre. La seule copie connue, conservée dans un manuscrit de la fin du 13ème siècle, n'a cessé depuis le 19ème siècle de piquer la curiosité des érudits. Classée en tant que chantefable, cette histoire se trouve être la seule à représenter ce genre particulier.
Si son auteur anonyme a suscité lui aussi des interrogations quant à son origine et sa condition, c'est que la composition de ce récit ressort notablement, par son style et son contenu, de la majorité des œuvres de cette période. Les sources de cette histoire ont fait l'objet d'une attention particulière et si d'autres poèmes antérieurs présentent des éléments de ressemblance voire de similitude bien qu'aucun n'ait été retenu comme source d'inspiration, cela est dû à la véritable nature de cette fable qui a fini par être reconnue comme relevant de la parodie et du pastiche d'œuvres contemporaines du 12ème siècle. L'auteur se propose de divertir son public en faisant un pastiche des chansons de geste telles que celles de Chrétien de Troyes ou encore d'histoires bucoliques telles que les pastourelles. Toutefois il a mis au cœur de sa chante fable l'amour de deux jeunes personnes, Aucassin et Nicolette, pour en tirer tout spécialement une parodie des récits idylliques, un récit qui raconte une aventure sentimentale. Cette œuvre a été imitée dès la fin du 13èmesiècle et a inspiré des compositions dramatiques du 18ème siècle au 20èmesiècle.
Léon Carré est un peintre orentialiste et illustrateur français né à Granville le 23 juin 1878 et mort à Alger le 2 décembre 1942.
Léon-Georges-Jean-Baptiste Carré entre à l'école des beaux-arts de Rennes, puis il intègre l'École des beaux-arts de Paris le 11 mars 1896 grâce à Léon Bonnat dont il suit les cours, ainsi que ceux de Luc-Olivier Merson. Il fut le double lauréat du prix Chenavard. Il expose au Salon des artistes français en 1900 puis, dès 1905, au Salon des indépendants, et effectue un premier voyage en Algérie en 1907. Il expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts à partir de 1911, ainsi qu'au Salon d'automne.
Lauréat de la bourse de la Villa Abd-el-Tif en 1909, il se fixe à Alger. Peintre orientaliste, il pratique l'huile, la gouache et le pastel. En 1927, Léon Carré contribue à la décoration du paquebot Île-de-France pour la Compagnie transatlantique, et dessine de nombreuses affiches pour la Compagnie PLM (dont celle du centenaire de l'Algérie en 1930). Il a également dessiné le billet de 50 francs de la Banque de l'Algérie émis en 1942.
En 1935, il publie des compositions pour le compte de Paul Wenz, L'homme qui resta debout, dans le numéro spécial de Noël de L'Illustration.
Il est l'époux de l'artiste-peintre Ketty Carré, née Anne-Marie Lederer (1882-1964).
Il signe sous le pseudonyme de « L. Georges » ou « Léon Georges » pour ses collaborations à l'Assiette au beurre et au Rire.