L’ART DU PARAVENT JAPONAIS
Miyeko Murase
Éditions Anthèse
Année 1990 –232 pages – format 35,5x32 – pleine toile éditeur de couleur moutarde sous jaquette rempliée illustrée couleurs – tranchefile
Thèmes : arts décoratifs, ameublement, Japon, Asie, Extrême-Orient
État : bon état, propre et solide
Présentation
37 paravents japonais exceptionnels, provenant de collections américaines, sont rassemblés dans ce livre qui présente les Écoles et les maîtres les plus importants. 117 illustrations en couleurs dont 13 dépliants.
Au sommaire
• Introduction ; Chronologie
• Les paravents : fleurs et oiseaux ; paysages ; activités humaines ; animaux et démons
• Glossaire ; biographie des artistes ; bibliographie ; références bibliographiques ; index des artistes ; index des paravents ; crédits photos.
Sur l’auteur
L’auteur est née en 1924. Docteur en histoire de l'art. - Professeur d'art japonais, en poste : Columbia University, New York (de 1962 à 1996). - Spécialiste de l'iconographie du "Genji monogatari"
Auteur de ''L'art du Japon'', elle est spécialisée dans l'art japonais, et notamment l'art pictural et littéraire.
Repères
Les paravents japonais ont une longue histoire remontant à plus d'un millénaire. Ils ont été initialement utilisés dans les temples bouddhistes et les sanctuaires shintoïstes au Japon pour diviser l'espace et créer des zones d'intimité pendant les cérémonies et les rituels.
En japonais, les paravents sont appelés byôbu. Ce mot est composé de deux idéogrammes : byô qui signifie « couvrir » ou « bloquer » et bu qui veut dire « vent » ou «courant d’air ». À l’origine, ces paravents servaient à bloquer les courants d’air et à garder les intérieurs à l’abri des regards indiscrets. À partir de la période Heian (794-1185), ils se parent de peintures, devenant de véritables œuvres d’art.
Si on ne les voit plus que rarement chez les particuliers, ils ne sont en revanche pas rares dans les auberges traditionnelles (ryokan) de luxe ou dans des salles de réception.
Les byōbu, littéralement « murs de vent » sont des paravents japonais faits de plusieurs volets articulés, en général par paire. Ils portent habituellement une ou plusieurs peintures (byōbue) et, quoique rarement, un texte en dialogue avec la peinture, mais plus généralement la signature et/ou le sceau de l'artiste. Le cadre, le chant et le dos sont recouverts de tissus à motifs décoratifs.
Le paravent permet de créer des séparations, protéger des regards et des courants d'air ou d'atténuer la lumière, mais sa surface claire ou réfléchissante, lorsqu'elle est recouverte d'or ou d'argent, permet aussi de réfléchir la lumière, parfois ténue, en provenance de l'extérieur ou de l'éclairage que procurent les bougies ou les lampes à huile. Il offre la possibilité d'articuler de manière intéressante le volume de la pièce.
Histoire
Comme beaucoup d'arts et d'artisanats japonais, les paravents trouvent leur origine en Chine, où des exemplaires datant de la dynastie Han ont été découverts. Les byōbu, comme leur nom l'indiquent, ont pour but originel d'empêcher le vent de souffler dans les pièces. Ils sont introduits au Japon au 8ème siècle, quand des artisans japonais commencent à fabriquer leurs propres byōbu, alors hautement inspirés de leurs modèles chinois. La structure et la conception des byōbu, tout comme leurs techniques et les matériaux utilisés, varient avec les différentes périodes de l'histoire du Japon.