CONTES CRUELS
suivis de
Nouveaux contes cruels
Éditions d’art Jean de Bonnot
Par Auguste de Villiers de l’Isle-Adam
Avec des illustrations de Félicien Rops, Martin Van Maele, Henri-Louis Joly, Gaston Latouche
Année 1989 – format 13,5x20 – 390 pages
Belle reliure éditeur cuir illustrées sur les plats et le dos – pages de garde de couleur noire illustrées de branches de lauriers argentées – tranchefile – signet – tranche supérieure dorée – illustrations en noir hors-texte (certaines érotiques ou de type curiosa), culs-de-lampe, lettrines
Thèmes : collection littéraire, contes, littérature, curiosa
État : bon état, propre et solide
Les petites taches noires sur les photographies sont dues à un défaut sur l’objectif de l’appareil photographique
Particularités : tirage spécial exemplaire de tête avec la signature de l’éditeur – garantie d’authenticité
Repères
► Auguste de Villiers de l'Isle-Adam, dit le « comte »,puis (à partir de 1846) le « marquis » de Villiers de l'Isle-Adam, est un écrivain français d'origine bretonne, né le 7 novembre 1838 à Saint-Brieuc et mort le 18 août 1889 à Paris. Appelé Mathias par sa famille, simplement Villiers par ses amis, il utilisait le prénom d'Auguste sur la couverture de certains de ses livres imprimés.
Ses œuvres les plus connues aujourd'hui sont ses Contes cruels (1883), L'Ève future, roman de science-fiction paru en 1886, et le drame Axël, annonçant le théâtre symboliste, et publié en volume dans sa version intégrale, l'année suivant sa mort.
► Contes cruels, d'Auguste de Villiers de l'Isle-Adam est un recueil de 28 nouvelles publiées dans divers journaux et réunies pour la première fois sous ce titre en 1883.
Voici ce qu'écrit Stéphane Mallarmé dans une lettre adressée à son ami Villiers : « Tu as mis en cette œuvre une somme de Beauté extraordinaire. La langue vraiment d'un Dieu partout ! Plusieurs des nouvelles sont d'une poésie inouïe et que personne n'atteindra : toutes, étonnantes. »
Le bourgeois est l'ennemi désigné par Villiers dans sa correspondance avec Mallarmé qui fait office de projet littéraire : « Le fait est que je ferai du bourgeois, si Dieu me prête vie, ce que Voltaire a fait des « cléricaux », Rousseau des gentilshommes et Molière des médecins. Il parait que j'ai une puissance de grotesque dont je ne me doutais pas. » Villiers fait donc la satire dans son œuvre du bourgeois -qui est davantage un type qu'une catégorie sociale - parce qu'il incarne l'esprit étriqué, matérialiste et positiviste de son temps. Villiers, lui, cherche à incarner l'idéalisme de la fin de siècle en se présentant comme « portier de l'Idéal », voué à combler le vide métaphysique provoqué par le bourgeois. Cette opposition entre la bêtise bourgeoise et l'idéalisme spirituel est incarnée dans les deux catégories de personnages antinomiques qui sont mis en scène dans le recueil : d'une part, les bourgeois, bêtes et superficiels, et de l'autre les "élus", spirituels, solitaires et graves. Pour répondre au matérialisme philosophique bourgeois, Villiers renouvelle les outils de la satire, utilise la forme brève pour rendre son ironie plus cruelle et s'appuie parfois sur le genre fantastique afin de troubler le rationalisme bourgeois.
Les contes réunis par Villiers sont d'une grande diversité. Leur dénominateur commun est, selon l'auteur, la cruauté. En effet, Villiers y montre sans fard, avec cynisme parfois, les travers de ses contemporains qui semblent bien cupides (Virginie et Paul), sots et superficiels (La machine à gloire). Le positivisme bourgeois y est en outre dépeint comme un culte passionnel de la raison qui, sous le visage du sérieux, aboutit à la folie. Néanmoins, les Contes ne se bornent pas, tant s'en faut, à une critique du temps : le fantastique (Véra, L'Intersigne),genre en vogue, est représenté. Surtout, dans la plupart des Contes transparaissent un sens du tragique et une poésie conformes à leur auteur, aristocrate ruiné, dramaturge sans succès et amoureux du Beau.
► Nouveaux contes cruels d'Auguste de Villiers de l'Isle-Adam est un recueil de contes publiés dans divers journaux, principalement dans le Gil Blas, et réunis pour la première fois sous ce titre en 1888.
En 1888, Auguste de Villiers de L'Isle-Adam confie à la Librairie Illustrée un volume de nouvelles. Le recueil sortira des presses le 13 novembre 1888 sous le titre de Nouveaux contes cruels, le dernier paru de son vivant.