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Aux origines des compétitions olympiques la joie des jeux André Bernand Éditions Périplus histoi

(Code: AUXO1244)
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Aux origines des compétitions olympiques la joie des jeux André Bernand Éditions Périplus histoi

TITRE : La joie des jeux aux origines des compétitions olympiques


AUTEUR(S) : André Bernand


ÉDITEUR : Éditions Périplus


ANNÉE : 2003


FORMAT : 25 cm x 32 cm


NOMBRE DE TOMES : 1


NOMBRE DE PAGES : 300


ILLUSTRATIONS : oui, très riche et abondante iconographie couleurs, in et hors texte


RELIURE : toilée de couleur noire, tranchefile


JAQUETTE : oui, illustrée couleurs


SIGNET : non


RHODOÏD : non


ÉTAT : bel état, petites marques sur la jaquette


THÈMES : histoire, Antiquité, Grèce, sports, compétition


SUR LE LIVRE


La célébration à Athènes, en 2004, des jeux qu'on appelle aujourd'hui, de façon restrictive, Olympiques, suscite légitimement l'enthousiasme des foules friandes d'exploits. Dans notre monde où la machine, au lieu de servir l'homme, ne fait que l'asservir, la démonstration des capacités physiques de l'homme - ou de la femme - suscite à bon droit l'admiration des spectateurs.


Que ces fêtes aient lieu à Athènes, mère de notre civilisation et modèle culturel du monde entier, leur donne encore plus de lustre. Que ces joutes soient des jeux fait oublier les horreurs et les terreurs qui se produisent dans tous les coins de la planète. En effet l'effort physique poussé jusqu'à l'héroïsme engendre un enthousiasme partagé dans notre monde trop souvent désenchanté, pour quelques jours, sous le ciel du plus beau pays du monde, des chevaliers de l'exploit vont se mesurer dans des confrontations fraternelles. Les fanfares saluant les vainqueurs vont résonner plus fort que les trompettes guerrières. Les bravos, pour un temps, vont faire oublier les bravades et les barbares.


Les jeux que les Grecs anciens ont inventés et organisés, sont rétrospectivement une grande leçon d'humanisme et d'humanité. Leçon d'humanité car les jeux imposaient ce qu'on appelait " la trêve olympique ", qui suspendait toute guerre et partant, toute victime de la guerre. Leçon d'humanisme, parce que toute une conception de l'homme, toute une culture et une philosophie de l'existence s'exprimaient lors de ces épreuves qui étaient surtout la preuve de la plus hante ambition des hommes, le désir d'aller jusqu'au bout de leurs possibilités, de se surpasser eux-mêmes.


Grâce à sa connaissance exhaustive des textes anciens et de l'iconographie, l'auteur, sans nier l'aspect viril de certaines confrontations, montre le côté festif fraternel et souvent fastueux de ces spectacles où le corps et l'esprit rivalisaient au sein d'un même idéal de beauté et de valeur. Hommage aux dieux, honneur rendu au vainqueur, mais aussi à sa famille et à sa cité, cette institution locale et nationale se développe dans une atmosphère de convivialité, de compétition joyeuse où une seule place faisait la gloire du vainqueur : la première


On retrouvera au sommaire


PARTIE 1 : LA PHILOSOPHIE DES JEUX


1 – triompher la mort


2 – marcher vers les dieux (la route d’Olympie, la route de Delphes, la route d’Isthme, la route de Némée)


3 – rassembler les grecs (la panégyrie, les théores, les proxênes)


4 – entraîner le corps et enrichir l’esprit (les conseils des philosophes, la paideia grecques, la civilisation du gymnase)


5 – unir les générations (pères et fils, le mirage spartiate, les enfants victorieux).


PARTIE 2 : LA PRATIQUE DES JEUX


1 – le rituel des jeux (le serment olympique, la discipline olympique, le calendrier des jeux, le déroulement des épreuves, la clôture des jeux les récompenses, les concours hippiques, les jeux musicaux, les chants de victoire)


2 – paix, prouesse, perfection


3 – jeux locaux (les Panathénées, les jeux locaux dans les épinicies, jeux grecs et jeux d’ailleurs)


4 – jeux prestigieux (les jeux panhelléniques, un athlète milésien, l’ordre des victoires, l’octroi du droit de cité, le meilleur des grecs)


5 – la musique dans la fête


PARTIE 3 : OMBRES AU TABLEAU


1 – qu’est-ce que la valeur ? (la valeur et le courage, la tête et les jambes, l’anagkophagia)


2 – de la fête grecque au faste oriental (la procession d’Alexandrie les chars locaux, les chars exotiques)


3 – les dérives


4 – la corruption


5 – grandeur et décadence


Appendice


Glossaire


Bibliographie


Index des textes cités


SUR L’AUTEUR


André et Etienne Bernand, jumeaux, égyptologues et morts le même jour


Inséparables vraiment, les frères Bernand sont morts le 17 février à quelques heures d'intervalle, à Paris l'un comme l'autre. Frères jumeaux nés le 11 juillet 1923 à Molenbeek-Saint-Jean, l'une des communes de Bruxelles (Belgique), pupilles de la Nation – leur père gravement blessé durant la Grande Guerre restera invalide –, ils entreprennent les mêmes études.


Passée la petite enfance à Lyon, ils suivent la même scolarité à Paris, aux lycées Buffon, puis Louis-le-Grand, à la faculté des lettres, puis à l'Ecole normale supérieure. La débâcle de 1940 les conduit seulement l'année du baccalauréat à Saint-Servan-sur-Mer, alors limitrophe de Saint-Malo, où leur père décède.


SOLIDE RÉPUTATION


Tous deux agrégés de lettres classiques, ils décrochent toujours en parallèle leur doctorat, et si André fait ses premières armes d'enseignant à l'Institut français d'Athènes en 1950, il rejoint dès l'année suivante Etienne à l'université d'Aïn Shams au Caire, en Egypte, qui vient d'être créée et dont son jumeau fut l'un des premiers enseignants. Tous deux y restent en poste jusqu'en 1956. Etienne devient membre de l'Institut français d'archéologie orientale du Caire (IFAO), établissement instauré par Jules Ferry pour faire pendant à l'Ecole de Rome et à celle d'Athènes, quand Jean Sainte Fare Garnot (1908-1963) en prend la direction (1953).


L'année 1956 marque le retour parallèle des jumeaux en France. André enseigne au lycée Buffon, où il avait été élève (1956-57), avant de rejoindre là encore son frère au CNRS où, comme lui, il est successivement attaché, puis chargé de recherches. Là seulement les parcours se scindent sans réellement diverger. Dès 1965, Etienne gagne la faculté des lettres de Besançon où, maître de conférences, puis professeur, il enseigne la langue et la littérature grecques, jusqu'à l'éméritat en 1992.


André, lui, qui épouse en 1966 la jeune Carmen Muñoz, destinée à devenir une historienne et une anthropologue d'exception, spécialiste du Nouveau monde et de l'Amérique latine, met le cap sur Dijon (1967), puis Lille-III (1976), où son élection fut l'objet d'une fronde du conseil d'université, le prestige international du candidat indisposant certains mandarins. Il y resta en poste jusqu'à l'heure de la retraite et de l'éméritat, en 1992 également.


DE PHILAE À ALEXANDRIE


Ensemble ou séparément, les frères Bernand se firent dès la fin des années 1950 une solide réputation d'épigraphistes et d'égyptologues infatigables, éditant le corpus capital des Inscriptions grecques et latines du colosse de Memnon (IFAO, 1960), ultime vestige du temple thébain d'Amenhotep III, volume primé par l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1961). Etienne poursuit dans cette voie et publie les fruits des travaux épigraphiques menés en Nubie, en Ethiopie, mais surtout en Egypte, à Philae, au Fayoum, à Akôris, à Hermoupolis Magna comme à Alexandrie.


Si pour le chantier de Philae les jumeaux sont partenaires, André va très tôt se passionner pour le site d'Alexandrie. Et s'il étudie Le Delta égyptien d'après les textes grecs (IFAO, 1970), il propose sa vision d'Alexandrie la grande dès 1966 (Arthaud ; révisée en 1998 chez Fayard et repris en "Pluriel" en 2004), puis un zoom sur l'Alexandrie des Ptolémées (CNRS éd., 1995), avant de collaborer avec l'archéologue sous-marin Franck Goddio pour le collectif Alexandrie, les quartiers royaux submergés (éd. Periplus, 1998).


En marge du travail d'épigraphiste et d'archéologue d'André Bernand, on retiendra sa synthèse optimiste sur les Sorciers grecs (Fayard, 1991), en rupture avec la vision sombre de l'historien irlandais E.R. Dodds, sur la place que la cité fait à des pratiques ésotériques marginales, sa réflexion sur la violence en Grèce ancienne (Guerre et violence dans la Grèce antique, Hachette, 1999), ou sa plus personnelle Leçon de civilisation (Fayard, 1994), où il travaille la jonction des héritages grec et égyptien, matrice d'un rêve dont Alexandrie est l'expression.


Avec la disparition simultanée de ces deux savants au parcours étonnamment jumeaux, le monde des antiquisants perd deux chercheurs exemplaires, dont les publications techniques souvent ardues font internationalement référence.


Philippe-Jean Catinchi (Journaliste au Monde)


Source : lemonde.fr/disparitions



11/08/2015


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