LES PRÉRAPHAÉLITES
1848-1884
de la révolte à la gloire nationale
Danielle Bruckmuller-Genlot
Armand Colin – collection U histoire de l’art - année 1994 – 456 pages – broché couverture souple illustrée couleur – 2 cahiers centraux d’illustrations en noir
Thèmes : arts, essais, Italie
État : bon état, quelques marques de reliure, propre et solide
Présentation
Qui d'autre que Ruskin, reconnu dès 1851 comme l'arbitre du goût de ce qui allait devenir l'ère victorienne, aurait osé parier sur la valeur et l'avenir d'un groupe de jeunes peintres écervelés et frondeurs qui s'octroyèrent - à tort ou à raison - le titre provoquant de « Confrérie Préraphaélite » ?
La critique de l'époque n'appréciait ni leur manière de peindre et de traiter les motifs, ni surtout le type de « beauté » que Rossetti, Hunt, Millais et les autres imposèrent finalement à leurs contemporains, habitués aux avatars des modèles académiques de Reynolds et de ses émules au sein de l'Académie Royale britannique.
Pourtant, moins de quarante ans plus tard, alors que les premiers signataires du pacte préraphaélite s'étaient dispersés pour suivre des carrières personnelles, le Préraphaélitisme avec Sir Edward Burne-Jones comme chef de file triomphait en Europe et ailleurs pour la plus grande gloire de l'art britannique.
C'est la trajectoire socio-esthétique, paradoxale en apparence, d'une révolte devenue l'instrument d'une « apothéose nationale », que cet ouvrage se propose de suivre en prenant pour points de repère les conflits qui se cristallisèrent autour de la femme.
Repères
Le préraphaélisme est un mouvement artistique né en Angleterre en 1848. Ce mouvement tient la peinture des maîtres italiens du 15ème siècle, prédécesseurs de Raphaël, comme le modèle à imiter.
Dans l'art préraphaélite, les femmes sont vues à la fois comme des anges salvateurs, telle la Béatrice de Dante, ou comme des beautés dangereuses. Les femmes représentées sont des symboles : personnages bibliques, mythologiques… plutôt que des personnes.