TITRE : Oeuvres badines, épigrammes et chansons, poésies diverses, contes
AUTEUR(S) : Alexis Piron, introduction par un bibliophile bourguignon
ÉDITEUR : Georges Briffaut
ANNÉE : 1949
FORMAT : 16,5 cm x 22,5 cm
NOMBRE DE TOME : 1
NOMBRE DE PAGES : 173
ILLUSTRATIONS : 18 compositions originales couleurs hors texte de Paul-Émile Bécat
RELIURE : broché recouvert d’un papier cristal translucide, sous carton d’emboitage
JAQUETTE : oui avec titres en caractères rouges sur le 1er plat et le dos
SIGNET : non
RHODOÏD : non
ÉTAT : bon état, 4 pages détachées, début de décollement du dos sur le haut et le bas, intérieur très propre sans annotation ni déchirure ni rousseur
PARTICULARITES : un des 1500 exemplaires sur vélin du marais, n° 1131
THÈMES : curiosa, livre illustré, littérature, poésie
SUR LE LIVRE
Alexis Piron est né à Dijon en juillet 1689 dans une famille d'apothicaires. Il fit des études d'avocat mais ne plaida jamais.
Baroque, licencieux et libertin, privilégiant l'allusion et le trait d'esprit, chantre des plaisirs et de la bonne chère, il passe son temps à boire, rire se moquer et "polissonner" ; ennemi de "l'esprit français", il est resté célèbre pour sa jalousie de Voltaire, à qui il adresse de nombreux épigrammes.
Quand ils rencontrent pour la première fois, Voltaire grignote du pain tout en lui parlant ; en bon bourguignon, l'épicurien Piron sort alors de son gilet un flacon de vin, qu’il se met à boire au nez et à la barbe de Voltaire.
"En deux mots voulez-vous distinguer et connaître
Le rimeur dijonnais et le parisien ?
Le premier ne fut rien ni ne voulut rien être.
L’autre voulut tout être et ne fut presque rien."
Ayant quelques ennuis avec les autorités dijonnaises, pour ses écrits licencieux, il s'installe à Paris en 1719, en tant que copiste.
C'est sa fameuse "Ode à Priape", poème qu'il composa à vingt ans qui va lui barrer l’entrée à l'académie française en1753, où pourtant il a été élu.
Ce poème obscène et amoral à la gloire du Dieu de la bandaison et du "foutre à gros bouillons", est exhumé par ses adversaires, et Louis XV se voit contraint à s'opposer à son élection, et c'est Buffon un autre bourguignon qui prend sa place.
Le responsable de sa perte est Boyer l'évêque de Mirepoix qui signale le poème au Roi, qui bien sûr le connait mais ne peut le cautionner ; pour se venger on dit qu'il obligea l'évêque à réciter entièrement l'ode, feignant de ne la point connaître.
Après l'échec de Piron, Montesquieu intervint en sa faveur auprès de Mme de Pompadour qui, à son tour, se tourna vers son royal amant, généreux, Louis XV accorda, pour compenser les revenus fixes que Piron n'aurait pas comme académicien, une pension annuelle de mille livres sur sa cassette. Remerciement versifié de Piron :
« La crosse m'avait mis à bas
Le sceptre me relève. »
AU ROI,
Fable. Le lion et la fourmi.
Je n'ai vivre ni manoir,
Grain de bled, trou ni geole.
J'eus de tout : un fils d'Éole
M'ôte mon petit avoir ;
Et l'hiver vient à sa suite.
Sire, de vous seul j'attends
De quoi vivre tout ce temps
Il meurt à Dijon le 21 janvier 1773, converti et se repentant après avoir étrillé la religion dans ses nombreuses épigrammes anticléricales, sorte de petits tableaux libertins lestement troussés.
Voir dans mes autres annonces :
1 - Œuvres badines d’Alexis Piron aux éditions Georges Briffaut année 1949 édition numérotée illustrée par Paul-Émile Bécat.
2 - L’œuvre libertine des poètes du XIXème siècle aux éditions Georges Briffaut année 1951 édition numérotée illustrée par Paul-Émile Bécat.
3 – Les dieux verts (nouvelle mythologie écrite en langue verte) de Pierre Devaux aux éditions de la nouvelle revue critique année 1943 édition numérotée et illustrée par l’auteur.
4 – Œuvres galantes d’Alexis Piron éditions numérotée illustrée