VILLON
ŒUVRES
Éditions d’Art Les Heures Claires à Paris
Superbes illustrations dans le style enluminures de Yvonne Vaulpré Debeauvais (certaines dans un style érotique ou curiosa)
Année 1976
Reliure plein cuir sous emboitage cartonné (gainé à l’identique de la reliure, intérieur velours – Tirage sur Grand Vélin de Rives (ex n° 633/3060) – format 19x24 – 163 pages + justificatif du tirage + achevé d’imprimer – superbes illustrations couleurs dans le style enluminures en tête de chapitre, culs-de-lampe, lettrines
Thèmes : littérature médiévale, poésie, moyen âge
État : bel état, rares petits frottements de reliure, propre et solide
Particularités : édition numérotée sur Grand Vélin de Rives
On y retrouvera
→ Le lais
→ Le testament
→ Poésies diverses
François de Montcorbier dit Villon, né en 1431 (peut-être à Paris) et mort après 1463, est un poète français de la fin du Moyen Âge.
Écolier de l’Université, maître de la faculté des Arts dès 21 ans, il mène tout d'abord la vie joyeuse d’un étudiant indiscipliné du Quartier latin. À 24 ans, il tue un prêtre dans une rixe et fuit Paris. Amnistié, il s’exile de nouveau, un an plus tard, après le cambriolage du collège de Navarre. Accueilli à Blois à la cour du prince-poète Charles d’Orléans, il échoue à y faire carrière. Il mène alors une vie errante et misérable. Emprisonné à Meung-sur-Loire, libéré à l’avènement de Louis XI, il revient à Paris après quelque six ans d’absence. De nouveau arrêté lors d'une rixe, il est condamné à la pendaison. Après appel, le Parlement casse le jugement mais le bannit pour dix ans ; il a 31 ans. En suite,on perd totalement sa trace.
Dans les décennies qui suivent la disparition de Villon, son œuvre est publiée et connaît un grand succès. Le Lais, long poème d’écolier, et Le Testament, son œuvre maîtresse, sont édités dès 1489 – il aurait eu 59 ans. Trente-quatre éditions se succèdent jusqu’au milieu du 16ème siècle. Très tôt, une « légende Villon » prend forme sous différents visages allant, selon les époques, du farceur escroc au poète maudit, du « bon follastre » au « povre Villon ».
Le monde de Villon, c’est le Paris de Charles VII. Le Paris de la rive gauche avec son Université (50 collèges, 3000 « artiens », 600 théologiens, juristes et médecins en puissance), ses religieux, ses tavernes et ses prostituées (« Tout aux tavernes et aux filles »), mais aussi de la rive droite avec ses harengères (« Il n’est bon bec que de Paris »), son cimetière des Innocents (« Quant je considere ses testes / Entassees en ses charniers »), ses sergents et le gibet de Montfaucon (« la Montjoye »).
Son œuvre n’est pas d’un accès facile : elle nécessite notes et explications. Sa langue (dont certains termes ont disparu ou changé de sens) ne nous est pas familière, de même que sa prononciation est différente de l'actuelle, rendant certaines rimes curieuses dans la traduction en français moderne. Les allusions au Paris de son époque, en grande partie disparu, son art de l’antiphrase, son goût des jeux de mots, des formules à double entente avec des sous-entendus scabreux le rendent souvent difficilement compréhensible, même si la recherche contemporaine a éclairci beaucoup de ses obscurités.
Née en Provence, à Trest, Yvonne Vaulpré Debeauvais passe une enfance heureuse à voyager. Et toujours vers les pays de grande lumière : Djibouti, Égypte, Madagascar, Indes.
Reçue première au concours d’entrée à l’École des Beaux-Arts, elle se voit décerner le Grand Prix des Orientalistes français.
Parallèlement, elle s’adonne avec un rare bonheur et un talent sans pareil à la peinture. Longtemps orfèvre du portrait (visages d’enfants surtout), elle excelle également dans la sculpture…
Mais sa véritable prédestination d’artiste, Yvonne Vaulpré Debeauvais la trouve dans l’illustration de livres d’art. C’est là qu’elle livrera toute sa minutie, à l’image des grands miniaturistes du passé, et ses dons de coloriste marqués par une sensibilité profonde toute en nuances.
Parmi ses illustrations les plus connues figurent « Les Œuvres de Beaumarchais », «L’Imitation de Jésus Christ », un volume enrichi de 44 illustrations enluminées, « Villon », « Les Amours de Ronsard »…
Artiste scrupuleuse, perfectionniste, elle consacre plus d’un mois à la réalisation de chacune de ses miniatures, véritables tableaux-fresques réalisés à l’échelle de l’ouvrage, avec rigueur et une infinie patience.