TITRE : l’invention de la liberté 1700-1789
AUTEUR(S) : Jean Starobinski Professeur à l’Université de Génève
ÉDITEUR : Éditions d’art Albert Skira
COLLECTION : Art Idées Histoire
ANNÉE : 1964
FORMAT : 24 cm x 30 cm
NOMBRE DE TOMES : 1
NOMBRE DE PAGES : 222
ILLUSTRATIONS : oui, pour chaque tome 60 planches en couleurs, 60 reproductions en noir et blanc, contrecollées en hors-texte
RELIURE : reliure éditeur, tranchefile ;bandeau de parution
JAQUETTE : oui, illustrée couleurs
SIGNET : non
RHODOÏD : oui
PARTICULARITÉS : sous emboitage
ÉTAT : bel état, emboitage en état d’usage(saveté)
THÈMES : livres illustrés, histoire, arts,siècle des lumières
PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR
La collection met en évidence les liens qui rendent solidaires les arts, le mouvement des idées et l’histoire de la société. Établie dans un esprit de synthèse, cette série de quatorze volumes correspond aux préoccupations de notre temps ; elle veut orienter l’attention du lecteur vers les significations jusqu’ici négligées. Elle analyse la situation des différents arts dans l’esprit, la sensibilité d’une époque, fait mieux comprendre l’activité et le rôle de l’artiste, en montrant les sources sociales,littéraires, philosophiques de son inspiration. La création artistique, les interrogations de l’esprit, l’invention quotidienne, sont confrontées et associées, de façon à offrir au lecteur une image complète du génie créateur des grandes époques.
Tandis que la bourgeoisie livre le combat qui achève de lui assurer la suprématie sociale, le 18ème siècle voit s’élaborer la plupart des thèmes fondamentaux du monde moderne. Il est impossible de séparer ici l’aventure de la conscience, les transformations matérielles, les débats touchant l’art et la théorie du Beau. Sur quelques-uns des aspects principaux du siècle des Lumières, ce livre propose une interprétation synthétique et un rythme de l’existence.Partout fermente l’esprit de liberté, qui inspire les libertins comme les libertaires. Les arts décoratifs, liés aux traditions ostentatoires de l’aristocratie,deviennent objets de disputes. Une fraction de la classe ascendante se livre à la critique du luxe au nom d’un idéal de vérité et de simplicité. La critique des philosophes et des encyclopédistes prépare l’essor du goût néo-classique. Ils suggèrent une idée neuve du génie. À la dissipation de la fête galante et des spectacles mensongers, ils voudraient substituer la plénitude des réjouissances patriotiques. Les fêtes de la Révolution chercheront à réaliser cette ferveur unanime. Éphémère tentative. Pour satisfaire leur goût de la vie intense ou leur désir d’unité, les artistes se tourneront vers la nature sauvage ou vers les horizons imaginaires. La peinture des ruines, l’art des jardins sont hantés par le sentiment d’un bonheur perdu,d’une idylle impossible. Mais, à l’opposé de ce tourment nostalgique, l’on voit se développer, dans les dernières années du siècle, une attitude volontaire,qui conférera à l’art et à la vie un nouveau style. C’est notre visage que nous pouvons déjà reconnaître.