TITRE : L’Énéide
AUTEUR (S) : Virgile
ÉDITEUR : Éditions d’art Jean de Bonnot
ANNÉE D’ÉDITION : 1979 – 1980
FORMAT : 14 cm x 21 cm (in-octavo)
NOMBRE DE TOMES : 4
NOMBRE DE PAGES : 379 + 61 (lexique virgilien) – 408 + 32 – 501 - 476
ILLUSTRATION (S) : oui, gravure en frontispice de chaque tome
RELIURE : plein cuir de couleur noire avec décors aux fers, tranche supérieure dorée, tranchefile, signet, dos décorés de décors s’inspirant de la mosaïque
JAQUETTE : non
RHODOÏD : non
SIGNET : oui
ÉTAT : bel état, infimes frottements de reliure au niveau des coins inférieurs, ouvrages solides pouvant être manipulés sans crainte
THÈME (S) : livre ancien, poésie, antiquité, littérature, littérature ancienne, épopée, mythologie
PARTICULARITÉ (S) : ex-libris, tirage spécial exemplaire de tête avec signature de l’éditeur Il s’agit de l’édition parue chez Giguet et Michaud en 1804 (an XII), traduction de Jacques Delille (traduction en vers français avec des remarques sur les principales beautés de texte).
PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR
L’éditeur d'art Jean de Bonnot perpétue la tradition des beaux livres reliés plein cuir, tranches de têtes dorées, faits de bon papier vergé et filigrané. Les collections signées Jean de Bonnot font le bonheur des bibliophiles et des amateurs d’ouvrages parfois épuisés ou très anciens, réédités dans les règles de l’art. Chaque volume est unique, avec des décors aux fers gravés et ciselés à la main, des gravures d’époque, des signets, tranchefiles, culs de lampes originaux...
Un Jean de Bonnot, c’est aussi le plaisir de lire retrouvé.
SUR LE LIVRE ET SON AUTEUR
Virgile (70-19 av. J.-C.)
Poète latin, auteur de l'Énéide, récit épique considéré comme un chef d'oeuvre de la littérature mondiale, qui eut une influence considérable sur les écrivains européens.
Biographie
Virgile, de son vrai nom Publius Vergilius Maro, naquit, selon la tradition, le 15 octobre 70 av. J.-C. à Andes, un village proche de Mantoue. Il fit de solides études en littérature grecque et latine, en rhétorique et en philosophie, successivement dans les villes de Crémone, de Milan, de Rome et de Naples. Protégé par un homme d'État du nom de Caius Mécène, Virgile, libre de tout problème financier, put se consacrer entièrement à l'écriture et à l'étude. Il passa la plus grande partie de sa vie à Naples, ou dans ses environs, ainsi qu'à Nole, et comptait au nombre de ses proches amis non seulement son protecteur mais aussi Octave, futur empereur Auguste, ainsi que de nombreux poètes renommés tels que Caius Cornelius Gallus, Horace et Lucius Varius Rufus. En 19 av. J.-C., Virgile entreprit un voyage en Grèce et en Asie avec l'intention de retravailler son chef-d'œuvre, l'Énéide, déjà presque complètement achevé, et de consacrer à l'étude de la philosophie les dernières années de son existence. À Athènes, il rencontra Auguste et revint avec lui en Italie; il mourut peu après son arrivée à Brindes. Agonisant, il avait demandé à ce que l'Énéide, inachevée, donc imparfaite, soit détruite mais Auguste n'y consentit pas et chargea Varius Rufus et Plotius Tucca de préparer le poème en vue de sa publication.
Ouvrages mineurs
Pendant l'Antiquité, on attribuait à Virgile la rédaction de l'Appendix Vergiliana, un recueil de poèmes mineurs comportant de petites épopées, des élégies, un poème didactique (Aetna) et un ensemble d'épigrammes intitulé le Catalepton. Tous ces textes étaient rédigés dans un style nouveau caractéristique des poètes d'Alexandrie; en outre, nombre d'entre eux sont sous l'influence du poète latin Catulle et de son école. Mais, par la suite, les érudits mirent en doute l'authenticité de ce recueil. Il semblerait en fait que certains textes, et plus particulièrement ceux qui dans le Catalepton traitent de la vie de Virgile, soient des œuvres de jeunesse du poète, alors que l'Aetna, quant à lui, a certainement été composé au cours du Ier siècle de notre ère.
Les Bucoliques
En 37 av. J.-C., Virgile acheva la première de ses œuvres majeures, intitulée les Bucoliques. Ces poèmes pastoraux étaient construits sur le modèle des Idylles de Théocrite, un poète alexandrin du IIIe siècle av. J.-C. Virgile conserva tous les traits pastoraux que comportait l'œuvre de son prédécesseur (chants des bergers, par exemple) mais les Bucoliques n'en sont pas moins une œuvre profondément originale, dotée d'un fort caractère national. Virgile y évoque des personnages et des événements réels sous le couvert de l'allégorie. Le quatrième poème, par exemple, célèbre la naissance d'un enfant qui va marquer le début d'un nouvel âge d'or, empli de paix et de prospérité. Par la suite, et jusqu'au Moyen Âge, cette allégorie sera interprétée dans un sens chrétien et considérée comme une prophétie annonçant la venue du Christ.
Les Géorgiques
Ce poème, composé de quatre chants, fut écrit entre 36 et 29 av. J.-C. Aucun texte de la poésie latine, dit-on, n'avait atteint ce degré de perfection artistique et sa publication confirma Virgile comme le plus grand poète de l'époque. Même s'il se présente comme un traité sur l'agriculture, ce texte célèbre surtout la vie des gens qui travaillent la terre et constitue un appel au retour à la vie paysanne traditionnelle en Italie. Œuvre universelle, les Géorgiques traitent également de la guerre, de la paix, de la mort et de la résurrection, des thèmes qui viennent conclure chacun des quatre chants.
L'Énéide
Virgile consacra les onze dernières années de son existence à élaborer l'Énéide, une épopée mythologique en douze chants, qui relate les sept années de pérégrination du héros Énée, depuis la chute de Troie, sa patrie, jusqu'à sa victoire militaire en Italie. Dans ce poème, Virgile cherche à dépeindre les origines d'une Rome idéale et, dans une certaine mesure, à retracer les événements réels de l'histoire romaine. Au début de l'histoire, Énée est un homme vaincu qui s'enfuit de Troie, portant son vieux père sur ses épaules et tenant son jeune fils Ascagne par la main. Après avoir constitué une flotte, il s'embarque avec les Troyens rescapés vers la Thrace, la Crète, l'Épire et la Sicile, mais son bateau sombre non loin des côtes africaines. Là, Énée rencontre Didon, la reine de Carthage, qui s'éprend de lui et se donne la mort lorsqu'il reprend son voyage : c'est là l'un des plus célèbres épisodes de l'Énéide. Énée, parvenu en Italie, s'y installa en guerrier conquérant. Selon Virgile, les Romains seraient les descendants directs d'Ascagne puisque celui-ci fonda Albe la Longue, ville dont seraient issus les jumeaux créateurs de Rome. Le style de l'Énéide et le traitement du sujet mythologique trahit clairement l'influence des épopées grecques l'Iliade et l'Odyssée, mais Virgile fut également influencé par le poème épique les Argonautiques, du poète grec, Apollonios de Rhodes du IIIe siècle av. J.-C.
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