MAJOLIQUES ITALIENNES
Du musée des arts décoratifs de Lyon
Collection Gillet
Carole Fiocco– Gabrielle Gherardi – Liliane Sfeir-Fakhri
Éditons Faton
Année 2001 – format 23x30 – 341 pages
Pleine toile éditeur de couleur moutarde sous jaquette illustrée couleurs – tranchefile
Nombreuses illustrations couleurs in et hors-texte
État : bon état, rares petites marques sur la jaquette, propre et solide
Thèmes : arts décoratifs, Italie, sciences et techniques
Au sommaire
• Préface ; introduction
• Venise ; Faienza ; La Toscane (Florence, Montelupo et Cafaggiolo, Sienne)
• Deruta
• Gubbio
• Les Marches (Pesaro ;Casteldurante ; Urbino)
• Castelli d’Abbruzzo
• Naples et la Sicile
• Bibliographie ; table des concordances ; index
Présentation
Dans la première moitié du 20ème siècle, Paul Gillet a constitué une collection de majoliques italiennes dont une partie est aujourd'hui présentée au musée des Arts décoratifs de Lyon, reconnue comme une des plus belles du monde. Paul Gillet a eu pour ambition de réunir des pièces de grande qualité des principaux centres de production, non seulement des chefs-d'œuvre de la majolique de Faenza, de l'istoriato d'Urbino, de la production à lustre métallique de Deruta et Gubbio, mais aussi de très belles pièces représentatives des autres centres. Ses acquisitions proviennent de collections célèbres telles celles du Dr Alfred Pringsheim, d'Alessandro Imbert, deFrédéric Spitzer, de Gustave de Rothschild, de Charles Damiron. Nos connaissances sur les majoliques italiennes se sont beaucoup enrichies au cours des dernières années. La collection Paul Gillet offre une occasion unique de présenter, à la lumière des découvertes les plus récentes, un panorama séduisant de la céramique de la Renaissance. Cet ouvrage, rédigé par trois éminentes spécialistes, consacre un chapitre à chaque centre. Un texte général donnant l'historique du centre et les traits caractéristiques de sa production est suivi de la présentation des pièces avec caractéristiques techniques et étude iconographique accompagnée de grandes reproductions en couleurs et d'illustrations annexes.
REPÈRES
Une majolique est le nom générique qui désigne, en français, une faïence, soit hispano-mauresque, soit italienne de la Renaissance, ou l'une des premières faïences françaises, soit fabriquée par des Italiens, soit fabriquée selon la technique et dans le goût italien aux 16ème et 17ème siècles. Aujourd'hui, en italien, maiolica (du castillan mallorca) est synonyme de «faïence ».
Le 16èmesiècle est le règne de la majolique italienne .Principalement réalisée en Toscane, dans les Marches italiennes et en Émilie-Romagne, la faïence italienne de la Renaissance est ainsi appelée car sa production aurait été stimulée par l'importation de céramiques espagnoles venant de Valence en Espagne en transitant par l'île de Majorque. Ces céramiques espagnoles étaient caractérisées par leurs reflets métalliques, dus à une technique de lustre d'origine proche-orientale parvenue en Europe par le biais de l'Espagne mauresque à la fin du Moyen Âge. Les potiers italiens ont certainement assimilé, dès le 12ème siècle, la technique d'une majolique archaïque, reconnaissable à ses décors gothiques ou orientaux.
Le premier centre et le plus inventif est situé à Faenza. L'exportation de ses modèles fera apparaître en France le terme « faïence ». Au début du 16ème siècle, les ateliers se multiplient. Les plus importants sont situés à Laterza, Ravenne, Sienne, Deruta, Caffagiolo, Casteldurante, Montelupo fiorentino, Urbino, Pesaro, Venise et offrent une variété impressionnante de décors.