TITRE : Les Réguliers de Paris devant le serment constitutionnel ; sens et conséquences d’une option 1789-1801
AUTEUR(S) : Bernard Plongeron ; préface de Marcel Reinhard
ÉDITEUR : Librairie philosophique J. Vrin ; à Paris
COLLECTION : Bibliothèque de la Société d’Histoire Ecclésiastique de la France
ANNÉE : 1964
FORMAT : 16,5 cm x 35 cm
NOMBRE DE TOMES : 1
NOMBRE DE PAGES : 488
ILLUSTRATIONS : tableaux ; cartes ;graphiques
RELIURE : broché couverture souple
JAQUETTE : non
SIGNET : non
RHODOÏD : non
ÉTAT : non coupé, bel état
THÈMES : histoire, religion, Révolution Française, ordres monastiques, église, État
SUR LE LIVRE
Au sommaire
● Bibliographie : préface ; introduction
● LES FACTEURS COMMUNAUTAIRES DU SERMENT
Les Réguliers de Paris en 1790 ; les chanoines réguliers ;les Augustins et les Dominicains ; les Fils de Saint Benoît ; les Fils de Saint François ; les réguliers des règles particulières
● LES FACTEURS INDIVIDUELS DU SERMENT
Les Réguliers parisiens constitutionnels ; les Réguliers assermentés isolés à Paris ; étude statistique du serment ; les degrés de résistance au serment ; responsabilités communautaires et consciences individuelles devant le serment
REPÈRES
La Constitution civile du clergé est un décret adopté en France par l'Assemblée nationale constituante le 12 juillet 1790. Sanctionnée contre son gré par Louis XVI le 24 août 1790, elle réorganisait unilatéralement le clergé séculier français, instituant une nouvelle Église (l'Église constitutionnelle). Cette réorganisation fut condamnée par le pape Pie VI, le 10 mars 1791, ce qui provoqua la division du clergé français en clergé constitutionnel et clergé réfractaire. La constitution civile du clergé fut abrogée par le concordat de 1801.
Le serment obligatoire
Le 26 novembre, Voidel, député de la Moselle, dénonce la formation d'une ligue contre la Constitution civile. Il propose le serment obligatoire comme le moyen indispensable de régénérer l'église de France. Le décret est voté. Le Roi doit le sanctionner le 26 décembre 1790, ayant vainement espéré des concessions de la part du Pape, ce dernier ayant accepté, dix ans plus tôt, la réforme de l'Église d'Autriche opérée de façon autoritaire et unilatérale par l'empereur Joseph II, frère de Marie-Antoinette.
« Par décret de l'Assemblée nationale, et conformément à la constitution civile du clergé en date du 24 août 1790, tous les ecclésiastiques prêteront le serment exigé un jour de dimanche après la messe, en présence du conseil général de la commune et des fidèles. Ceux qui ne le prêteront passeront réputés avoir renoncé à leur office et il sera pourvu à leur remplacement. »
Le serment était le suivant
« Je jure de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse (ou du diocèse) qui m'est confiée, d'être fidèle à la Nation, à la Loi, au Roi et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée parle Roi. »
Le serment oblige prêtres et évêques à maintenir la nouvelle organisation du clergé. Pour les deux cent cinquante officiers ecclésiastiques membres de l'assemblée, le serment doit être prêté dans les huit jours, soit le 4 janvier 1791 au plus tard. À la suite de l'abbé Grégoire, cent cinq députés prêtent serment à la barre. Enfin, le 4 janvier 1791, malgré la pression des tribunes, quatre seulement jurent. En tenant compte des rétractations, ce sont quatre-vingt-dix-neuf députés ecclésiastiques qui prêtent le serment.
Le 7 janvier commencent les prestations de serment dans les provinces. Elles sont échelonnées tous les dimanches, de janvier et février 1791, à des dates différentes selon les diocèses. La quasi-totalité des évêques, sauf quatre, et la moitié des curés, refusent alors de prêter serment.