LIVRE BLANC SUR BUCHENWALD
Un secteur dela Résistance française
Les éditionsde la déportation et de la Résistance (E.D.R.)
Sans mention de date
Demi-reliure postérieure – dos et retour cuir – plats cartonnés marbrés couleurs – tranchefile – pages de garde couleur – 448 pages – format 23,5x30,5 – papier jauni d’époque
Thèmes : histoire, WWII, déportation, camp d’extermination, résistance
État : bon état, propre et solide
Particularités : avec un envoi de Marcel Paul au camarade Lucien Mautret (« Au camarade Lucien Mautret) comme expression d’un danger le XXXXX et le militarisme qu’il ne faut jamais négliger.T rès fraternellement.»)
Recueil de documents en fac-similés
1ère page de l’ouvrage
À la Déportation
À la Résistance
Au Parlement
Aux Français
La Résistance qui a été et reste l’honneur de la Patrie, est l’objet de calomnies et de procès ignominieux.
La RÉSISTANCE ne peut se contenter de marquer son mépris, et de ces campagnes et de leurs auteurs ; elle soit se dresser pour rétablir l’histoire et mettre en échec à nouveau les « collabos » de l’occupant d’hier et ses nouvelles recrues.
Les tentatives d’aujourd’hui d’attenter à l’honneur de la Résistance reposent sur les préoccupations qui étaient hier, celles du Comité France-Allemagne des de BRINON, des ABETZ, des SCAPINI et des DARQUIER de PELLEPOIX.
Les « collabos » pendant la période noire, s’affairaient pour des intérêts opposés à ceux de la France ; ils sont conséquents dans leur entreprise de trahison en réclamant aujourd’hui que se reconstituent la Wehrmacht, les S.S. et la Gestapo.
Ils s’affirment pour la C.E.D. en attaquant plus férocement que jamais la Résistance.
C’est l’honneur des Résistants de BUCHENWALD de mérité une haine particulière des « collabos » d’hier et d’aujourd’hui, cela parce que BUCHENWALD a été l’un des camps d’extermination où la lutte a été particulièrement active :
→ pour la sauvegarde de la dignité et de la vie des patriotes déportés
→ pour le sabotage des fabrications de guerre hitléro-allemandes dans les usines du camp
→ pour la libération des rescapés les armes à la main
Les rescapés de BUCHENWALD ont écrit en des lettres bouleversantes l’histoire de leurs combats et de leurs victoires ; ils ont déjà contraint au silence, en1946-1947, ceux qui tentaient déjà d’assassiner une deuxième fois leurs morts.
À l’heure où les liquidateurs de l’indépendance française s’apprêtent à un nouvel assaut contre les Résistants de la grande épopée restés fidèles à leur combat d’hier, c’est-à-dire à la Patrie, « ceux de BUCHENWALD » ont décidé de faire face une fois de plus.
Les témoignages des rescapés de BUCHENWALD s’ajoutent comme une nouvelle pièce au dossier de la trahison qui voudraient, en ces heures, affaiblir la Résistance, son honneur, son unité, et ainsi tenter de confirmer la réhabilitation et faciliter le réemploi des criminels de guerre, contre la France et contre les peuples libres.
LE LIVRE DE BUCHENWALD EST UNE NOUVEAU COMBAT
Il servira la cause de l’indépendance de notre Patrie, la cause des libertés et de la dignité humaine.
CEUX DEBUCHENWALD
Marcel Paul, né le 12 juillet 1900 à Paris et mort le 11 novembre 1982 à l'Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), est un homme politique français.
Syndicaliste et militant communiste, il est notamment ministre du général de Gaulle en 1945. Il est député de la Haute-Vienne de 1945 à 1948.
Dénoncé, il est arrêté en novembre 1941. Détenu au commissariat, puis à l'hôpital de Saint-Denis où il tente de se suicider, il est ensuite transféré à la prison de la Santé. Jugé en février 1943 par la section spéciale, il est condamné à quatre ans de prison. À l'été 1943, il est transféré, avec d'autres détenus, à la centrale de Fontevraud. Livré en février 1944 aux Allemands, Marcel Paul tente une nouvelle fois de s'évader. Il est déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz, où un matricule lui est tatoué sur l'avant-bras gauche. Le 14 mai, il est transféré à Buchenwald avec les hommes de son convoi.
Le 14 juillet 1900, un gosse abandonné est recueilli par l’Assistance publique. Son enfance et son adolescence, qu’il passe chez des paysans de la Sarthe, sont rudes, mais Marcel Paul s’y forge une personnalité exceptionnelle qui lui vaudra respect et amitié unanimes.
« Militant communiste et syndicaliste, il ne supporte ni la misère ni l’injustice et, dès 1940, il entre dans l’action clandestine. Il est arrêté le 13 novembre 1941,emprisonné dans les prisons de la Santé, de Fontevraud, de Blois puis au camp de Royallieu, à Compiègne, d’où il est déporté à Auschwitz le 27 avril 1944,dans le convoi dit « des tatoués », puis transféré à Buchenwald, où il arrive le 14 mai. (Matricule 53067).
Il est affecté au Block 57 du Petit Camp et y reste pendant toute sa détention. Il participe à l’Union des déportés français et crée dans la clandestinité, avec Frédéric-Henri Manhès, le Comité des intérêts français (CIF) et la Brigade française d’action libératrice (BFAL), dont tous deux sont les chefs militaires. Marcel Paul dirige aussi, avec Manhès, le groupe des Français dans l’insurrection libératrice.
Dès son retour, il établit les fondations d’un rassemblement regroupant toutes les victimes du nazisme. Avec Frédéric-Henri Manhès, toujours, il crée la Fédération nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes(FNDIRP), ainsi que l’Association française des déportés de Buchenwald-Dora et Kommandos.
Le 13novembre 1945, il est ministre de la Production industrielle dans le gouvernement du général de Gaulle et organise, en 1946, la création d’EDF-GDF, après avoir proposé à Félix Gouin, alors président du gouvernement provisoire de la République française, la restructuration des centaines d’unités et d’usines de production et de distribution du gaz et de l’électricité sur tout le territoire national. »
(Buchenwald par ses témoins, Histoire et dictionnaire du camp de concentration de Buchenwald-Dora et de ses kommandos (1937-1945), Paris, éditions Belin, 2014)
Sources :mémoiresdesdeportations