MÉMOIRES de la Comtesse DU BARRI (Barry)
Sur les événements qui se sont passés pendant les règnes de Louis XV et de Louis XVI et sous la Révolution
Texte rendu public par Étienne-Léon de Lamothe-Langon
Éditions Jean de Bonnot
Année 1967 – 5 tomes – reliure éditeur plein cuir de couleur fauve agrémentée de décors dorés – pages de garde décorée de fleurs de lys sur fond bleu roi – tranche supérieure dorée – tranchefile – signet – illustrations en noir hors-texte dont portraits en frontispice, culs-de-lampe
Thèmes : Ancien Régime, Révolution Française, mémoires, histoire, 18ème siècle, royauté
État : bon état, visiblement non lus, propres et solides
Particularités : bien complet de ses 5 tomes
Repères
Jeanne Bécu, dite aussi Jeanne Bécu de Cantigny ou Jeanne Gomard de Vauberniern, née le 19août 1743 à Vaucouleurs et morte guillotinée le 9 décembre 1793 à Paris, est la dernière favorite du roi Louis XV entre 1768 et 1774. Devenue comtesse par mariage, l'histoire l'a retenue sous son titre de Madame la comtesse du Barry ou Jeanne du Barry.
Née roturière à Vaucouleurs, sa grande beauté en fait une personnalité importante du demi-monde parisien, plusieurs hommes de la haute noblesse française sont de ses amants et lui apprennent les manières de la Cour. Elle a comme amant le comte du Barry-Cérès, qui souhaite lui faire rencontrer Louis XV en 1768, afin qu'elle soit sa maîtresse et profiter d'avantages. Comme elle est sans noblesse et que lui-même est déjà marié, le comte du Barry-Cérès lui fait épouser son frère, le comte Guillaume du Barry, pour qu'elle puisse être présentée à la noblesse de Versailles.
Bien que désirant ne pas se mêler de politique, elle est malgré elle au milieu des rivalités qui opposent ses amis, le duc d'Aiguillon et le maréchal-duc de Richelieu, au duc de Choiseul, principal ministre d'État de Louis XV. La comtesse Jeanne du Barry mène une grande vie à la Cour, appréciée pour son esprit et son mécénat, mais détestée pour ses origines et son statut de maîtresse royale. Cela lui vaudra aussi l'animosité affichée de la jeune dauphine de France Marie-Antoinette d'Autriche, influencée par Mesdames, filles du roi, provoquant une crise politique entre la France et l'Autriche. Malgré des tentatives de réconciliation entre les deux femmes, toutes échoueront.
Au lendemain du décès de Louis XV le 10 mai 1774, le nouveau roi Louis XVI l'oblige à quitter la Cour. Elle mène une vie d'exil au château de Louveciennes, gérant son domaine, sa famille et recevant les grands noms de France et de l'Europe. Elle y vit une grande histoire d'amour avec le duc de Brissac. Au moment où éclate la révolution française de 1789, Madame du Barry se montre enthousiaste des réformes nécessaires à la société française. Plutôt insouciante, elle reste en contact avec les Émigrés qui sont en Angleterre, la péninsule italienne, le Saint-Empire…
La comtesse du Barry est un peu oubliée, mais le cambriolage de Louveciennes dans la nuit du 10 au 11 janvier 1791 attire l'attention sur elle ; on retrouve ses bijoux volés en Angleterre, et un procès s'ouvre à Londres. Durant la période de la Terreur, ses traversées de la Manche la rendent suspecte auprès du Comité de Salut public, elle est accusée d'avoir secrètement pris le parti de la contre-révolution. Emprisonnée le 22 septembre 1793 à la prison Sainte-Pélagie, elle est victime d'un procès expéditif où elle se défend mal, et où Antoine Fouquier-Tinville l'accable. Madame du Barry est guillotinée le 9 décembre 1793 sur la place de la Révolution.