MONSU DESIDERIO
ou
le théâtre de la fin du monde
Pierre Seghers
Éditions Robert Laffont dans la collection « l’Atelier du Merveilleux »
Année 1981
Pleine toile de couleur noire sous jaquette illustrée couleurs – format 24x30 – 125 pages – pages de garde couleur – tranchefile – superbe iconographie
Thèmes : art, peinture, surréalisme, Italie
État : bon état, petites marques sur la jaquette, propre et solide.
Les taches blanches sur les photographies sont dues au reflet de la lumière sur le papier glacé lors de la prise de vue.
Particularités : sous cartonnage de couleur noire en état d’usage
● Sur la collection
Dans cet « atelier », des écrivains réputés célèbrent, selon leur sensibilité et leur humeur, des peintres rares dont les œuvres exercent un rayonnement particulier. L’Atelier du Merveilleux invite l’amateur dans un lieu magique et privilégié.
● Sur le livre
Français, mais masqué et naturalisé napolitain durant plus de trois siècles,
Singulier, hanté, méconnu, peintre de drames démesurés où la terre se fend, le ciel éclate et les palais imaginaires basculent et s’écrasent, qui est ce Monsu Desiderio flamboyant et sombre, ce Savonarole de la peinture sans son théâtre de fureur ?
Entre les processions et l’oubli, la Renaissance et le Baroque, le Vésuve et la peste, la peinture le brûle, la destruction l’habite.
Architecte de la grandeur, il mourra on ne sait où, on ne sait quand, peut-être emporté par un torrent de lave.
Un peintre noir et feu. Un contemporain du Roi Lear.
● Sur l’artiste
Monsù Desiderio est un pseudonyme pour les peintres lorrains François de Nomé et Didier Barra, actifs au XVIIe siècle en Italie.
Derrière le pseudonyme Monsù Desiderio (Monsieur Didier en napolitain) se cachent François de Nomé et Didier Barra, peintres nés à Metz à la fin du XVIe siècle et installés à Naples pendant la première moitié du XVIIe siècle. Les deux auteurs ont laissé des œuvres énigmatiques et surprenantes, montrant des ruines, des cataclysmes et des architectures fantastiques. Les sujets des tableaux puisent leurs sources dans la Rome Antique, l'Ancien Testament, le Nouveau Testament, Naples, Venise ou encore Metz. Monsù Desiderio fut considéré par André Breton, qui ignorait l’existence des deux peintres, comme un précurseur du surréalisme.
Pourtant, la vie des deux hommes reste très mal connue et leur œuvre colossale comporte encore des zones d'ombre. En
2005, l'exposition des Musées de la Cour d'Or de Metz a permis de lever le voile sur une partie de leurs œuvres.