TITRE : Romans
AUTEUR(S) : Pierre Mac Orlan de l’Académie Goncourt
ÉDITEUR : NRF Gallimard
ANNÉE : 1967
FORMAT : 17,5 cm x 22 cm
NOMBREDE TOMES : 1
NOMBREDE PAGES : 470
ILLUSTRATIONS : illustrations couleurs hors-texte de Bernadette Kelly, Tibor Csernus, Michel Ciry et Fontanarosa
RELIURE : Cartonnage éditeur moderne, pages de garde couleur, tranchefile
JAQUETTE : non
SIGNET : non
RHODOÏD : non
ÉTAT : bel état, propre et solide, très agréable exemplaire
PARTICULARITÉS : sous emboitage, ex n° 2221/10250
THÈMES : littérature, romans
SUR LE LIVRE
On y retrouvera
Le chant de l’équipage
La confrontation, pleine de sens et de saveur, de l'aventurier passif, Joseph Krühl, qui se contente de rêver aux pirates, et de l'aventurier actif, Simon Eliasar, occupé de chasse au trésor. Tous deux pourtant s'embarquent ensemble et leur destin s'accomplira sur une île.
Étonnant adieu au romantisme et au pittoresque, ce récit ingénieux contient toute la poésie de l'aventure.
La cavalière Elsa
Juive de Cologne « trop jolie » pour son âge, Elsa mène sa famille en Russie aux lendemains de la Première Guerre mondiale, là où la guerre et le commerce continuent. Enfant pervers n'ayant jamais connu l'innocence, elle se définit comme une « conquérante ». Dans la Russie soviétique, Elsa « achève de se corrompre » : devenue le symbole de la Révolution, elle perd peu à peu son identité pour se conformer à la légende qu'elle est censée incarner. Cette légende, c'est un « trio exceptionnel » et monstrueux, composé de Hamlet, Falstaff et Puppchen, qui l'écrit. Leur description offre un bel exemple de l'ironie grinçante de Mac Orlan, à laquelle concourt la métaphore théâtrale que file le roman. « Nouvelle poupée » à la « personnalité assez vague [et] très littéraire », Elsa interprète un rôle qui la dépasse, dans lequel elle flotte. L'habit qui lui conviendrait, cette robe de mariée qu'elle voit dans un magazine de mode français et pour laquelle elle écrit un poème, lui demeure inaccessible, même dans la seconde partie du roman où pourtant elle occupe Paris avec son armée internationale, et entame une liaison avec Bogaert. Mais la romance échoue, et le roman, qui s'ouvrait sur le spectacle des pendus « décoratifs » qui fleurissaient les arbres de Sébastopol, se clôt sur la double mort d’Elsa. Récit entrecoupé de chapitres qui oscillent entre l'essai et le poème en prose, ce texte de Mac Orlan explore à travers la destinée d’Elsa le climat d'inquiétude de l'après-guerre.
Le quai des brumes
C'est la seule femme dans cette salle dont la chevelure ne soit pas coupée sur la nuque... L'odeur secrète du dancing, comme celle de l'année 1919, est encore l'odeur doucereuse et fade du sang. Nelly est belle, d'une beauté nettement parisienne. C'est vraiment une fille de la rue élevée au grand pouvoir. La bouche est une bouche pâle de la rue, et les yeux, durs et gris, ont pris leur éclat définitif dans un autre décor que celui-là.
Le roman de Pierre Mac Orlan, de l'Académie Goncourt, qui a inspiré le film inoubliable de Marcel Carné, avec jean Gabin, Michèle Morgan, Pierre Brasseur, Michel Simon.
Mademoiselle Bambu
Pour composer les figures du capitaine Hartmann, du père Barbançon et de la signorina Bambú, principaux personnages de ce récit, Pierre Mac Orlan a laissé parler ses souvenirs, évoqué ses expériences, fait jouer son imagination évocatrice et poétique, et il a pu ainsi recréer un monde disparu, presque une mythologie.
Hartmann est un aventurier. Un aventurier de la nuit, de la vraie nuit où glissent les mauvais garçons, les policiers, les filles - de la nuit symbolique, celle des âmes inquiètes, des passions, des désirs excessifs. La signorina Bambú est une espionne qu'il a rencontrée et aimée à Naples, et qui finira dans un ravin, la tête trouée d'une balle. Le père Barbançon est aussi un espion qu'Hartmann rencontrera dans sa vie agitée de policier et d'agent secret, dans bien des ports d'Europe.
Pierre Dumarchey, dit Pierre Mac Orlan, est un écrivain français né le 26 février 1882 à Péronne et mort le 27 juin 1970 à Saint-Cyr-sur-Morin.
Auteur d'une œuvre abondante et variée, il débuta par l'écriture de contes humoristiques, après avoir en vain tenté une carrière dans la peinture. Après la Première Guerre mondiale, son inspiration se tourna vers le registre fantastique et le roman d'aventures. La dernière partie de sa carrière littéraire fut consacrée à l'écriture de chansons, essais et mémoires.
Au cours de sa jeunesse dans les premières années du 20ème siècle, Mac Orlan vécut à Montmartre, où il se lia d'amitié avec Guillaume Apollinaire, Francis Carco ou encore Roland Dorgelès. À la même époque, il séjourna notamment à Rouen, Londres, Palerme, Bruges. Les souvenirs qu'il conserva de cette période, où ses moyens d'existence furent souvent précaires, lui servirent de matériau pour élaborer une œuvre à forte connotation autobiographique, qui influença entre autres André Malraux, Boris Vian et Raymond Queneau.
Témoin attentif de son temps, fasciné par les techniques modernes et les nouveaux moyens de communication, mais se tenant autant que faire se pouvait à distance des vicissitudes de l'histoire, il forgea la notion de « fantastique social » pour définir ce qui lui apparaissait comme étant l'envers trouble et mystérieux de son époque.