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Portrait de Mounet-Sully Jean Cocteau sur Isle de France dessins coloriés main et suite

(Code: COCTEAUMOUNETSULLY)
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Portrait de Mounet-Sully Jean Cocteau sur Isle de France dessins coloriés main et suite

TITRE : Portrait de Mounet-Sully

AUTEUR(S) :Jean Cocteau

ÉDITEUR : éditions La Typographie François Bernouard à Paris

ANNÉE : 1945

FORMAT : 25 cm x 28 cm

NOMBRE DE TOMES : 1

NOMBRE DE PAGES : 46 (non paginé)

ILLUSTRATIONS : oui, 16 dessins inédits de Jean Cocteau coloriés à la main avec une suite de 17 dessins en noir sur papier Isle de France

RELIURE : cousu, couverture rempliée

JAQUETTE : sans

SIGNET : sans

RHODOÏD : sans

ÉTAT : bon état, taches sur couverture, très rares à l’intérieur jusqu’à la page de titre, toute petite déchirure en marge de la couverture 2nd plat. N’HÉSITEZ PAS À ME SOLLICITER POUR TRANSMISSION DE PHOTOGRAPHIES COMPLÉMENTAIRES

PARTICULARITÉS : un des 287 exemplaires sur papier Isle de France pur chiffon fabriqué à la main, enrichie d’une suite des dessins sur papier Isle de France numérotés de 14 à 392 ; exemplaire n° 94. Voir erreur dans l’impression de la justification du tirage sur la numérotation.

THÈMES : édition originale, édition numérotée, littérature, prose

 

SUR LE LIVRE

 

Il s’agit d’une prose inédite de Jean Cocteau.

 

Mounet-Sully (1841-1916). Ce nom, dont le temps est loin d'avoir oblitéré le souvenir, se détache en vigueur sur le ciel du théâtre français au tournant du 19ème siècle. Nommé, en 1874, sociétaire à la Comédie-Française,il joue tous les plus grands rôles du répertoire. Le volume du livre ne saurait longtemps dissimuler son importance pour l'oeuvre de Cocteau. Il est, de tous les ouvrages illustrés du poète, le plus accompli. Jamais Cocteau ne s'est autant livré à l'expansion de son graphisme dans l'espace de la composition. Rebelle aux cantonnements du hors-texte, son dessin investit la page typographiée de sa trichromie fortement contrastés : les rehauts rouges et bleus viennent en vigoureux contrepoint des dessins au trait, qui sont autant de portraits expressifs de l'acteur en Oedipe. En tout état de cause, Mounet-Sully n'aurait jamais autant impressionné la sensibilité de Cocteau sans le rôle d'Oedipe, qui enveloppait de terreur sacrée les tabous de sa psyché éprouvée par la mort et par le désir. Entre tentations et vertiges, il renvoya, somme toute, à l'auteur de « La Machine infernale » (1934) l'image de sa propre monstruosité tragique.