TITRE : Procureur à Nuremberg
AUTEUR(S) : Telford Taylor
ÉDITEUR : Éditions du Seuil
COLLECTION : L’épreuve des faits
ANNÉE : 1995
FORMAT : 15,5 cm x 24 cm
NOMBRE DE TOMES : 1
NOMBRE DE PAGES : 715
ILLUSTRATIONS : oui, un cahier central de 16 pages de photographies en noir
RELIURE : broché, couverture illustrée
JAQUETTE : non
SIGNET : non
RHODOÏD : non
ÉTAT : bel état, petite trace à l’angle de la tranche inférieure et verticale, intérieur très propre, ouvrage bien solide pouvant être manipulé sans crainte
THÈMES : histoire, deuxième guerre mondiale, 1939-1945, Vichy, tribunal, criminels de guerre, nazisme
SUR LE LIVRE
Telford Taylor est colonel de l’armée américaine, spécialiste des services de renseignements lorsqu’il intègre, au printemps 1945, l’équipe de juristes américains chargée de l’accusation au procès Nuremberg.
Dans Procureur à Nuremberg, il livre son témoignage personnel, d’un intérêt historique exceptionnel, sur le procès de l’Allemagne hitlérienne. Un livre salué comme un événement.
« Telford Taylor a écrit l’histoire du procès de Nuremberg vu de l’intérieur. Il fut l’un des principaux procureurs américains et connaît intimement la complexité des débats. Il nous livre un récit fascinant, très bien raconté et en toute équité. Son livre constitue une contribution exceptionnelle à l’Histoire ? En même temps qu’un témoignage personnel émouvant. ».
William L. Shirer.
« Un excellent livre. Authentique, pénétrant, faisant autorité sur le sujet. Après tant d’années, les faits décrits à Nuremberg restent tout aussi effroyables et suscitent la même émotion. ».
Peter Calvocoressi, membre de l’accusation.
« Une magnifique description du procès Nuremberg. Telford Taylor a enfin présenté la véritable chronique intérieure d’un jalon de l’histoire de la justice. Elle fera référence. »
Robert M. W. Kempner, procureur
REPÈRES HISTORIQUES
Le procès de Nuremberg intenté par les puissances alliées contre 24 des principaux responsables du Troisième Reich, accusés de complot, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l'humanité, se tint du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946.
Sur la base des différents accords intervenus entre les Alliés, ce procès se déroula sous la juridiction du Tribunal militaire international siégeant à Nuremberg, alors en zone d'occupation américaine. Le tribunal avait été créé en exécution du traité signé le 8 août 1945 par les gouvernements des États-Unis d'Amérique, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, de l'Union des républiques socialistes soviétiques et par le gouvernement provisoire de la République française, afin de juger les dirigeants du Troisième Reich. Le tribunal devait se prononcer sur quatre chefs d'accusation différents : complot, crimes contre la paix, crimes de guerre, et crimes contre l'humanité, ce dernier point étant une notion partiellement nouvelle.
Le choix des accusés fut contraint par l'absence de plusieurs hauts responsables nazis, qui par leur mort ou leur fuite échappèrent à la mise en accusation. Mis sous le feu des projecteurs par la présence de la presse internationale, le cours du procès fut plusieurs fois perturbé par des tensions créées par les avocats des accusés ou les procureurs, voire par l'un des juges. Mais malgré ces difficultés et autres incompatibilités de point de vue qui se manifestèrent également lors des délibérations, le procès se déroula de manière assez calme, voire lente pour de nombreux observateurs.
Il aboutit à la condamnation à mort par pendaison de douze condamnés : Martin Bormann (par contumace), Hans Frank, Wilhelm Frick, Hermann Göring (qui se suicide juste avant l'exécution de la sentence), Alfred Jodl, Ernst Kaltenbrunner, Wilhelm Keitel, Joachim von Ribbentrop, Alfred Rosenberg, Fritz Sauckel, Arthur Seyß-Inquart et Julius Streicher. Des peines de prison allant jusqu'à la perpétuité sont prononcées contre Karl Dönitz, Walther Funk, Rudolf Hess, Konstantin von Neurath, Erich Raeder, Baldur von Schirach et Albert Speer. Enfin, Hans Fritzsche, Franz von Papen et Hjalmar Schacht sont acquittés.
D'autres procès concernant les faits découverts durant ces audiences purent avoir lieu, et suivant cet exemple une cour similaire, le Tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient, fut réunie pour juger des crimes commis sur le front du Pacifique. De nombreuses critiques s'élevèrent néanmoins pour souligner des problèmes sur la forme et sur le fond de la procédure choisie.
Le procès de Nuremberg posa certaines des règles reprises ensuite par les tenants d'une justice internationale et reste dans l’Histoire comme la première mise en application de la condamnation pour crime contre l'humanité.
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30/05/2014