REINE AU MONT AUXOIS
Le culte et le pèlerinage de sainte Reine des origines à nos jours
Sous la direction de Philippe Boutry et Dominique Julia
Édition Ville de Dijon – Cerf
Centre d’anthropologie religieuse contemporaine
École des hautes études en sciences sociales ; Paris
Musée d’Art sacré – Musée de la vie bourguignonne, Dijon
Année 1997 – 448 pages – couverture cartonnée illustrée couleurs – format 22,5x29,5 – tranchefile – riche et abondante iconographie en noir et en couleurs, in et hors-texte (photographies, plans, croquis, reproductions de documents anciens, cartes, graphiques)
Thèmes : Bourgogne, religion, traditions
État : bon état, marques sur le 2nd plat, propre et solide
Présentation
Cet ouvrage conduit le lecteur sur les traces historiques d'un culte qui s'est enraciné en Bourgogne et qui reste, aujourd'hui encore, vivant. À travers les métamorphoses successives qu'a connues la dévotion à sainte Reine, c'est, dans la longue durée, le rapport complexe qui s'est établi entre espace, légende hagiographique, récit historique, rites et pratiques des pèlerins venus gravir les pentes du mont Auxois, qui transparait. Haut lieu marqué d'histoire, Alise constitue un éclatant témoignage de ce que « le culte pèlerin de l'Occident chrétien se nourrit de la ferveur des tombeaux ».
4ème de couverture
Il n’est pas de pèlerinage sans enracinement dans un lieu.
Depuis le 5ème siècle au monts, les pentes du Mont Auxois sont marquées par la présence d’un corps saint, et tout les 7 septembre de chaque année les habitants d’Alise jouent encore Le martyr de sainte Reine leur patronne, et vénèrent les reliques de leur protectrice.
Ce livre retrace la longue durée d’un pèlerinage qui fut l’un des plus importants de l’époque moderne. De la légende carolingienne à l’histoire, des fouilles archéologiques aux tableaux, aux images, et aux « boîtes » de saint Reine, du théâtre sacré aux livrets de colportage, les auteurs ont cherché à analyser la vitalité d’un culte guérisseur qui a rayonné sur toute la France du nord et au-delà jusqu’en Allemagne et aux Pays-Bas. Aujourd’hui, la gare déserte des Laumes-Alésia voit défiler les TGV qui roulent vers la Suisse et l’Italie, et le voyageur pressé ignore qu’il passe au pied d’une « colline inspirée », alors même qu’il pourrait deviner non seulement la statue de Vercingétorix, symbole de la résistance gauloise à l’occupant romain, mais aussi les imposants bâtiments de l’hôpital, fondé au 17ème siècle, qui fut d’abord destiné à recueillir les pèlerins malades : la chapelle et la fontaine Sainte-Reine n’étaient-elles pas atteintes au terme d’une marche qui avait pu durer plusieurs semaines o même plusieurs mois ?
Repères
Tous les ans, au mois de septembre, le petit village d’Alise-Sainte-Reine, en Bourgogne fait l'objet de festivités particulières. On y célèbre le martyre de Regina, l'une des premières chrétiennes de Gaule.
Le petit village d Alise-Sainte-Reine, niché au flanc du mont Auxois, en Bourgogne, connaît une double célébrité. La première se rappelle en permanence au visiteur depuis que Napoléon III fit dresser là une majestueuse statue de Vercingétorix, souvenir du siège que le chef gaulois soutint face aux troupes de César, dans la place forte d'Alésia.
Pour saisir la seconde, plus discrète, il faut s'y rendre un 7 septembre. Le village s’anime alors d'une procession colorée : les habitants endossent les vêtements, qui d'un centurion romain, qui d'un paysan antique, et s'affairent autour de la silhouette d'une jeune bergère, incarnation de sainte Reine, pour la représentation de son martyre.