TITRE : Saint-Mitre-les-Remparts
AUTEUR(S) : Office municipal de la culture et des arts
ÉDITEUR : Imprimerie Maury
ANNÉE : 1986
FORMAT : 20 cm x 27 cm
NOMBRE DE TOMES : 1
NOMBRE DE PAGES : 293
ILLUSTRATIONS : oui, très riche et abondante iconographie en noir, in et hors texte, photographies, reproductions de documents anciens, cartes postales, plans, croquis
RELIURE : skyvertex éditeur de couleur bordeaux illustré sur le 1er plat, pages de garde illustrées, tranchefile
JAQUETTE : non
SIGNET : non
RHODOÏD : non
ÉTAT : bon état, une petite marque sur le haut du dos, propre et solide
THÈMES : histoire, régionalisme, Bouches-du-Rhône, Provence Alpes Côte-d’Azur, Méditerranée
SUR LE LIVRE
Beau livre abordant les aspects historiques, les noms de lieux, l’architecture, la vie quotidienne au village, les guerres, les écoles, la vie artistique et littéraire, les fêtes, etc ….
REPÈRES
Saint-Mitre-les-Remparts est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Saint-Mitréens.
La commune est nommée en occitan provençal : Sant Mitre dei Barris selon la norme classique ou Sant Mitre di Barri selon la norme mistralienne.
Mitre est un saint catholique, né à Thessalonique, en Grèce, en 433. Il est mort à Aix-en-Provence en 466 où il était vigneron après avoir été martyrisé. La légende raconte qu’il eut la tête coupée et que «ce martyr n’eut pas sitôt la tête coupée qu’il se leva, prenant sa tête entre ses mains, et marcha vers l’église cathédrale» où il déposa sa tête sur le marchepied du maître autel. Saint Mitre est honoré le 13 novembre. En Provence, plusieurs communes sont placées sous son patronage. Il nous rappelle qu’il y a quelques siècles cet homme jouissait d’une grande popularité dans le milieu viticole et que se mettre sous sa protection ne pouvait qu’assurer l’intervention rapide de la grâce divine.
La fondation de Saint-Mitre ou du moins celle du Castrum Sancti Mitrii (château fort de Saint-Mitre) remonte à l’époque où la ville voisine d’Ugium (aujourd’hui Saint-Blaise) fut saccagée par les troupes sarrasines, sans doute vers le 9ème siècle. C’était alors sans doute une simple tour en bois : il n’en subsiste aucun vestige. Il faut attendre le 12ème siècle pour que soit mentionné le Castrum de Saint-Mitre et le 13ème siècle pour que soit construit un château plus solide en pierres, qui est alors la propriété de l’archevêque d’Arles.
Vers 1395, la région est pillée par des brigands menés par le seigneur des Baux,Raymond de Turenne. Le bourg de Castelveyre, construit sur les ruines d’Ugium,est détruit : les habitants se réfugient au château de Saint-Mitre. La place forte se développe alors, l’archevêque autorise la population à agrandir le château et à étendre les fortifications. Au château du 13ème siècle sont ajoutés de nouveaux remparts de 12 m de haut et 1,5 m d’épaisseur, construits en 1407. Malgré les modifications subies au fil des ans, ils existent encore dans leur quasi-totalité aujourd’hui, seuls vestiges de ce 15ème siècle.
Les richesses de la ville provenaient de la culture du blé, de la vigne et principalement de l’olivier et de la commercialisation de l’huile d’olive, le sel et le vermillon (ou kermès) assurant la prospérité des familles saint mitrenques. Cette prospérité culmina au 17ème siècle comme l’attestent les détails architecturaux qui subsistent sur les maisons à l’intérieur des remparts. Le bourg éclate et, bien que l’on conserve les fortifications, on assiste à l’apparition de nouveaux quartiers qui constitueront les faubourgs. Cette évolution extra muros sera due à la prospérité du village ainsi qu’à l’augmentation de sa population (1 080 personnes en 1621, 1 325 en 1787). Mais le 18ème siècle annonça le début de la phase de déclin de Saint-Mitre : destruction par le gel de la quasi-totalité des oliviers pendant le terrible hiver de 1709 et épidémies depeste (1620, 1720).
Le 19ème siècle voit le déclin économique du village. La population quitte peu à peu Saint-Mitre et rejoint les villes voisines soumises à l’essor lié au début de l’industrialisation. Les habitants ne sont plus que 630 dans les années 1950. Il faudra attendre les années 1960-70 pour assister au redéploiement du village favorisé par les implantations industrielles de Fos-sur-Mer et le développement de la pétrochimie.
Un nouvel essor pour Saint-Mitre qui voit, depuis 1965, sa population s’accroître régulièrement et harmonieusement pour atteindre 5 467 habitants en 2008.